26 juillet, Inuvik
Temps frisquet, environ 10 degrés, et vent du nord. Nous avons passé la journée à tuer le temps en attendant le départ de l'excursion pour Tuktoyaktuk. Petit tour aux Northern Games, petit tour au magasin, compléter le blogue, etc. À 3:35, nous étions dans le lobby pour attendre le départ. À 4:00, la fille de l'agence arrive, toute surprise de nous voir, et nous annonce que l'avion est déjà parti! Il nous faudra attendre au lendemain. Bien déçus et un peu choqués, nous sommes allés faire le petit sentier de randonnée qui fait le tour d'un lac en bordure de la ville. Étonnant la grosseur des épinettes quand elles sont dans un microclimat...On est allés faire un autre tour aux jeux. On a assisté à la compétition de 1 foot High kick, femmes et hommes. Divertissant encore une fois.
27 juillet, Tuktoyaktuk
Ce matin, nous avons pris l'avion pour Tuktoyaktuk. C'est un coucou, un Cessna 172 à 4 places, conduit par un jeune homme de Laval qui fait des heures de vol où il peut...Nous avons été pesés avant d'embarquer dans l'avion; Yvan a perdu 10 livres dans l'aventure du Mackenzie et Carole en a perdu 5.
Nous avons suivi le chenal Est du Mackenzie vers le nord un bon bout, puis nous avons piqué vers l'est pour atteindre Tuk. Ça a pris un peu moins d'une heure. C'est impressionnant de voir le delta du haut des airs, on voit les milliers de lacs et les petits chenaux qu'on ne voit pas quand on est sur la rivière. Ensuite, c'est un paysage de toundra, de collines et de lacs. On n'a pas vu d'animaux, à part des cygnes blancs qui sont faciles à repérer sur l'eau noire des lacs. On a vu les vestiges de la DEW line construite par les américains pour protéger contre les missiles soviétiques durant les années 60. À l'approche de Tuk, on a vu deux gros pingos. À Tuk, on a été accueillis par John, notre guide. Le village est au bord de l'océan Arctique, sur une péninsule de gravier. Il compte environ 950 habitants. L'établissement du village s'est fait à partir des années 20, avant ça les inuits étaient nomades. L'alimentation en eau potable vient d'un lac à 5 km de la ville, à partir duquel le réservoir du village est rempli une fois par an. En hiver, il se forme trois pieds de glace, mais le reste suffit aux besoins du village. Il y a une école primaire et secondaire avec 6 enseignants. Les maisons sont bâties sur place avec des matériaux emmenés sur la route de glace. Une route permanente est en construction, sa mise en service est prévue pour 2016. Nous sommes descendus dans le congélateur communautaire, construit à même le pergélisol au pic et à la pelle dans les années cinquante. Un puits descend à environ 30 pieds de profondeur avec trois tunnels horizontaux avec des chambres où les gens pouvaient entreposer leur viande et poisson, avant l'avènement des congélateurs domestiques. Maintenant ça dépanne à l'occasion. Il y fait -12 degrés. On voit les parois de sable et l'épaisse couche de givre qui recouvre les murs dès qu'on descend plus de 2-3 mètres.
Il faisait assez frisquet, environ 6-7 degrés. Le soleil est sorti vers la fin de la visite et Carole s'est enhardi à mettre son pied dans l'océan Arctique...l'eau de la plage avait chauffé au soleil, ce n'était pas si froid que ça...Nous avons mangé un peu de poisson séché.
Le retour en avion vers Inuvik a été direct et n'a pris que 45 minutes. Le temps a été calme, et le vol sans turbulence. C'est un mal pour un bien que le vol de la veille a été annulé, on aurait peut-être gaspillé nos biscuits...
De retour à Inuvik, nous avons mangé une croute, puis on a entrepris le Dempster Highway. Il s'est mis à pleuvoir environ une demi-heure après le départ de Inuvik, la route est rapidement devenue juteuse. La route traverse un paysage de forêt boréale et de taïga. On a traversé le Mackenzie à Tsiigehtchic, et la rivière Peel à Fort Macpherson. Nous avons hésité à savoir si nous allions camper car il pleuvait et il ne faisait que 7 degrés. On a continué à rouler jusqu'au Yukon. La route s'est mise à monter en altitude, le paysage devenait de la toundra, mais on ne voyait pas grand chose du panorama. La température a descendu jusqu'à 3 degrés, puis est remonté à 5 degrés. On s'est arrêté à un terrain de camping niché dans un creux de rivière (Rock Creek). Il n'y avait personne et un bel abri de cuisine avec un poêle à bois. On a finalement installé notre tente dans l'abri de cuisine pour éviter d'avoir une tente mouillée à remballer le lendemain. On était confortablement installés et on n'a pas souffert du froid. La rivière était super belle, claire et avec un débit rapide, encadrée par des montagnes de cailloux noirs.
Quelques photos, Le delta du Mackenzie vue des airs et un pingo.
28 juillet, Dempster Highway
Réveillés à 9:15, ça dormait trop bien...On a continué le Dempster Highway. Il n'a pas plu avant l'après-midi tard. Le paysage est tout simplement magnifique. On roule dans la toundra, quand on descend un peu, il y a des arbres rabougris. Plus au sud, à partir de Eagle Plains, la forêt est un peu plus soutenue. On a vu un énorme grizzly dans la toundra, à environ 500 m de la route, on a pris les jumelles pour vérifier que c'était bien un grizzly. Belle bête! Les montagnes nous accompagnent tout le long et sont vraiment splendides. On a longé la rivière Peel, la rivière Ogilvie, le ruisseau Engineer, et d'autres. Nous nous sommes arrêtés pour la nuit au camping du parc Tombstone. Contrairement au camping d'hier, celui-ci est presque plein...
29 juillet
Journée pluvieuse et froide. Nous voulions faire une randonnée en montagne, mais le sommet des montagnes était dans la brume. On a flané au centre d'interprétation, mais vu que la pluie persistait, on a plutôt fait une randonnée plus courte à la rivière North Klondike près du camping à environ 900 m d'altitude. Après cette randonnée, il pleuvait toujours, on a décidé de se rendre à Dawson City.